C’est qui, ce Bison Futé ?

(Et pourquoi il connaît déjà vos vacances mieux que vous)

Chaque été, c’est la même histoire. Vous préparez votre coffre comme une partie de Tetris grandeur nature, vous promettez que « cette année, on part tôt », et… vous voilà coincé sur l’A7 au milieu d’un troupeau de voitures, toutes aussi futées que vous.
Et au journal de 20h, on vous explique que Bison Futé avait pourtant prévenu.
Alors, qui est ce mystérieux Bison, et pourquoi se mêle-t-il de nos trajets ?

L’histoire d’un bison pas comme les autres

Non, ce n’est pas un animal dressé à analyser les embouteillages en tapant sur un clavier.
Bison Futé est né en 1976, après un énorme bouchon sur la route des vacances vers la Méditerranée (près de 600 km de ralentissements ! À ce stade, on parle plus de voyage que de pèlerinage).
Le Ministère des Transports a alors imaginé une mascotte sympa pour informer les automobilistes sur les prévisions de circulation.
Résultat : un petit personnage au pelage brun, à l’air malin, devenu la rock star des cartes de trafic.

Ce qu’il fait (à part ruiner vos projets de départ à 10h)

Bison Futé ne se contente pas de dire « C’est rouge » ou « C’est noir ». Il prévoit les conditions de circulation pour les départs et retours de vacances, conseille des itinéraires bis (que personne ne prend, soyons honnêtes), et vous donne l’impression que tout ça est sous contrôle… alors que vous êtes encore à 80 km de votre sortie d’autoroute, à la vitesse d’un cycliste du dimanche.

Les codes couleur… et leur traduction

• Vert : Vous pouvez rouler tranquille, c’est presque suspect.
• Orange : Ça bouchonne un peu. On met de la musique et on respire.
• Rouge : Les vacances commencent… dans 3 heures.
• Noir : Sortez le pique-nique, vous allez avoir le temps de bronzer sur place.

Pourquoi on ne peut pas s’en passer

Parce que Bison Futé fait partie du patrimoine des vacances en France. Il est notre horloge saisonnière : dès qu’il annonce un samedi noir, on sait que les congés d’été ont officiellement commencé. Et puis, il nous donne toujours une excuse : « Si j’avais su… » (alors qu’en fait, on savait).

Pourquoi on l’aime quand même

Parce qu’il fait partie du folklore estival français. Parce qu’il nous rassure un peu, comme si quelqu’un là-haut surveillait le troupeau. Et surtout, parce qu’il nous donne une excuse : « Chéri(e), ce n’est pas moi, c’est Bison Futé qui a dit que ce serait vert… »

Quelques anecdotes régionales pas toujours futées…(ou comment on sait que c’est l’été en France)

• La vallée du Rhône, un four sur roues : L’A7 entre Lyon et Orange, c’est un rite initiatique. Les locaux l’appellent l’autoroute du soleil, mais en plein mois d’août, c’est surtout l’autoroute du sauna.
• La Bretagne et ses rond-points fleuris : Vous pensiez éviter les bouchons en allant vers l’Ouest ? Mauvaise pioche, surtout le samedi sur la voie express Rennes–Saint-Brieuc. Par contre, vous aurez le temps d’admirer tous les massifs hortensias.
• L’entrée du tunnel du Mont-Blanc : Quand toute l’Europe décide d’aller en Italie… le tunnel devient un parking panoramique avec vue sur le glacier.
• La Côte d’Azur : Entre Nice et Fréjus, la circulation est un sport local. Les motos se faufilent comme si elles tournaient un clip, et les touristes découvrent que “30 minutes” au GPS signifient “1h30 avec option coucher de soleil sur le cap d’Antibes”.
• Le périph’ parisien un week-end de chassé-croisé : Ici, pas besoin de Bison Futé pour savoir que c’est rouge. Il suffit d’ouvrir la fenêtre et d’écouter les klaxons en sol majeur.

La morale de l’histoire

La prochaine fois que vous partez, souvenez-vous : Bison Futé ne lit pas dans les pensées, mais il connaît très bien les habitudes des vacanciers.
Si vous voulez vraiment éviter les bouchons… partez un mardi à 4h du matin en novembre. Sinon, acceptez-le : l’embouteillage fait aussi partie du voyage.

Au fait, Bison Futé à un site internet ! https://www.bison-fute.gouv.fr/